Les pachydermes… (30/5/2017)

le 30 mai en haut des scaliers de St Charles

Des éléphants blancs…

Pensons le Matin vous invite à débattre autour des pachydermes marseillais, ces nouveaux bâtiments emblématiques qui sortent de terre, jetés ici ou là comme des cailloux par Zeus. Une réunion sous le soleil, avec l’appui d’une installation provisoire surprise produite par le collectif d’architectes ETC.
Quatre courtes introductions, puis, après chacune un débat avec vous : sur le constat, et au-delà, sur ce qui pourrait être fait. Notre questionnement sur ce Marseille du futur est celui-ci : la ville se construit-elle par un projet global de développement partagé par les citoyens et porté par la puissance publique ? Ou plutôt par une gouvernance oligarchique d’acteurs hétéroclites, gouvernant la ville à vue, et sur le mode de la ville libérale ?
Faute de projet global et partagé, des investissements majeurs sont en cours, parfois utiles, parfois inutiles, parfois hasardeux ; et dans ces deux derniers cas, grevant de façon illégitime les finances publiques pour des décennies.
Certains équipements ruineux préfigurent pour notre ville un avenir festif et touristique : le Grand Stade, ou la Patinoire, payés sur les deniers publics…Le patrimoine commun et public, comme l’Hôtel Dieu, a été bradé pour être transformé en Intercontinental 5 étoiles, pour la plus grande joie d’un tourisme de luxe… D’autres se veulent les symboles de la ville mondialisée, bâtie autour des « profit centers » : les centres commerciaux du Prado et des Terrasses du Port ; ou la tour « La Marseillaise » icône de la future « Skyline », dont Marseille Provence Métropole a décidé de payer indirectement la construction … La question de « qui décide » sera abordée via le devenir d’un équipement culturel sans projet, gisant au bord de l’eau en attente d’une vocation : la Villa Méditerranée, équipement culturel devenu mini ambassade…
Enfin, des décisions structurantes comme le doublement en sous-sol de la Gare Saint-Charles pour accueillir le TGV Marseille-Nice, sont remises à 2030, soit aux calendes grecques, sans solutions alternatives à la réelle saturation routière et ferroviaire …pourquoi attendre, là ?
Ces pachydermes coûteux côtoient insolemment leur reflet : la grande misère des équipements publics de proximité.


Intervenants


  • Objet EQUIPEMENTS SPORTIFS : stade Vélodrome, POMGE, avec Patrick Lacoste et Jean Canton
  • Objet HÔTELLERIE : Hôtel-Dieu, avec Jean-François Blondeau et Florence Pazottu
  • Objet CULTURE : Villa Méditerranée, avec Philippe Foulquié
  • Objet TRANSPORT : La gare souterraine de St Charles avec François Costé
  • (ex directeur adjoint des transports de Marseille et ex Chef du pôle Etudes générales à la mission métro tramway),

Infos pratiques


9h30: Pensons le matin se délocalise à la Gare Saint-Charles : le rendez-vous sera sur le parvis en haut des escaliers …Une réunion sous le soleil, avec l’appui d’une installation provisoire surprise produite par le collectif d’architectes ETC.

 

séance hors les murs, en haut des escaliers de la gare Saint Charles - merci à ETC et à leur Popomo de nous avoir permit de s'assoir

séance hors les murs, en haut des escaliers de la gare Saint Charles – merci à ETC et à leur Papomo pour s’assoir !




Il est 1 commentaire

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  1. Martine

    A propose d’éléphants… Dans les quartiers nord de Marseille sur lesquels se penchent actuellement toutes les bonnes âmes de France.

    Il y a unanimité, depuis des années, pour dénoncer le manque d’équipements publics, pas d’accès à la mer, les nuisances du port, mais on n’en crée pas, faute de moyens nous dit-on. Pendant ce temps, l’argent public va affluer pour créer une plateforme multimodale de conteneurs qui est un véritable éléphant blanc.

    http://marseille-cap-au-nord.blogspot.fr/2013/09/nous-interpellons-directement-letat.html

    Aux dernières nouvelles: http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/Politique/n/Contenus/Articles/2015/05/29/Marseille-des-investissements-sur-fond-de-naissance-au-forceps-de-la-metropole-2345863

    Le grand port de Marseille, qui peine à rivaliser avec ses concurrents du nord de l’Europe, héritera lui de 300 millions d’euros sur la période de la part des collectivités, de l’Etat et de la Région.


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